Édition du mercredi 3 février 2010
Eric Woerth défend son projet de décret sur le dispositif de mobilité professionnelle des fonctionnaires d'Etat et donne des précisions sur le cas des fonctionnaires territoriaux
Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de lEtat, a précisé hier que le projet de décret relatif à la réorientation professionnelle qui sera présenté le 11 février 2010 au Conseil supérieur de la Fonction publique de lEtat:
«- est pris en application de larticle 7 de la loi du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la Fonction publique;
- vise non pas à licencier des fonctionnaires (NDLR: de lEtat) mais à leur permettre de conserver un emploi correspondant à leur grade, lorsque leur poste a été supprimé dans le cadre dune réorganisation.»
Le fonctionnaire dont le poste est susceptible dêtre supprimé «définira désormais au préalable avec ladministration un projet personnalisé dévolution professionnelle. Il bénéficiera, dans ce cadre, dun accès prioritaire aux actions dorientation, de formation, dévaluation et de validation des acquis de lexpérience professionnelle. Ce suivi sera individualisé. Le fonctionnaire continuera naturellement à percevoir son traitement indiciaire mais aussi à toucher ses primes.»
Durant cette période de réorientation professionnelle, précise-t-il encore, «ladministration sera tenue de proposer au fonctionnaire concerné trois offres demploi, devant obligatoirement tenir compte du niveau de compétences et dexpérience de lagent, mais également de sa situation de famille et de son lieu de résidence habituel. Le fonctionnaire sera tenu daccepter lune de ces trois offres. Dans le cas contraire, ladministration pourra placer le fonctionnaire en disponibilité doffice ou le mettre à la retraite doffice.»
Le ministre rappelle que «la possibilité de licencier des fonctionnaires placés en disponibilité et ayant refusé des offres demplois» a été introduite dans le statut de la Fonction publique en 1984 par le gouvernement de Pierre Mauroy.
Le ministre rappelle également que «le dispositif envisagé nest applicable quà la fonction publique de lEtat, car la Fonction publique territoriale sest dotée depuis 1994 dun dispositif similaire. Larticle 97 du statut des fonctionnaires territoriaux prévoit en effet, depuis cette date, quun emploi peut être supprimé par la collectivité territoriale.»
Dans ce cas, le fonctionnaire territorial est pris en charge par son centre de gestion, il ne perçoit que son traitement indiciaire. Après trois refus doffres demplois correspondant à son grade et dans le département où il était précédemment employé, il est licencié.
«Ce dispositif, loin davoir été supprimé, commente le ministre, été renforcé et consolidé à linitiative du Parlement lors de lexamen de la loi du 3 août 2009 relative à la mobilité. Toutefois, lexpérience montre que la mise en uvre de ce dispositif dans la fonction publique territoriale na jamais donné lieu aux dérives mises en avant par les opposants à la loi sur la mobilité.»
Pour lire le communiqué, voir lien ci-dessous.
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